« … Après avoir effectué son Erasmus en Suède, Julie de retour à Lyon en septembre 2018, pour passer son Master ; voit soudainement son état de santé se dégrader très rapidement, en deux semaines, une fatigue extrême s’installe, de grosses difficultés à marcher… les analyses de sang révèlent sa maladie.
Après de nombreuses transfusions sanguines…deux mois plus tard, en novembre, elle est finalement greffée, grâce à la compatibilité avec son frère jumeau qui lui fait don des précieuses cellules dont elle a besoin et qui se renouvelleront désormais dans son corps, régulièrement pour lui permettre de vivre. Elle peut alors reprendre en 5ème année, ses études d’architecte. Elle travaille actuellement, en CDI à temps partiel.
Jamais elle n’oubliera toutes ces aides au quotidien : l’accompagnement de sa famille d’abord, celui des soignants de l’Hôpital de Besançon, la longue rééducation et ses rendez-vous hebdomadaires avec la Kiné, qui vont lui permettre de retrouver progressivement ses capacités physiques… Les associations « Oncolie » « Traces de vie » qui vont lui permettre de livrer son Histoire, de « mettre des mots sur les maux » (ndlr) ; cet entourage, ce soutien psychologique, qui lui a permis de sortir de sa chambre stérile.
Certes, elle a mal vécu l’arrêt du sport, elle qui était très sportive, mais la rééducation lui a permis de retrouver son activité physique.
Julie souligne aussi la difficulté de la prise en charge de la maladie lorsqu’on est étudiant, son accident de vie est arrivé pendant ses études, là encore elle a trouvé sur sa route, les assistantes sociales de l’Hôpital et une autre association « cap emploi » pour l’aide à la réinsertion, qui ont pu faire considérer et reconnaitre son handicap.
Aujourd’hui, Julie « avance à son rythme, avec les hauts et des bas, qu’il faut accepter, il faut écouter son corps » dit-elle. Son poste et ses horaires de travail sont aménagés ; après 3 ans de reconstruction, elle arrive à gérer son travail et ses rendez-vous médicaux.
Julie nous livre ce message pour conclure son témoignage : « il faut parler du don le plus possible, autour de soi, partout à toute occasion, communiquer le plus largement possible, elle propose par exemple, d’en parler à tous les jeunes de 18 ans dans le cadre de la JAPD… »
(ndlr : « Traces de vie » association de biographes qui rencontrent des malades pour mettre les mots sur les maux : association soutenue dans le cadre de la FONDATION SOLIMUT)